Le claquage


Anticiper le claquage

Au mollet, à la cuisse ou au biceps, le claquage intervient quand le corps subit un effort trop violent. La douleur, immédiate et violente, vous immobilise en plein effort.

Comment éviter de se claquer ?

On ne le dira jamais assez : l'échauffement est le meilleur moyen de ne pas se blesser. Vous préparez progressivement vos muscles à l'effort en les alimentant en oxygène. Pensez aussi à vous étirer à la fin de votre préparation. Les huiles, crèmes ou pommades ne sont qu'un complément à ces exercices, elles ne remplacent en rien l'échauffement.

Il est important de bien assimiler les gestes propres au sport pratiqué. Le claquage peut venir d'un mouvement répétitif et mal exécuté. N'oubliez pas d'échauffer les muscles mis le plus souvent à contribution.


Déterminer la nature de la lésion

Il existe deux types de claquage. Voici comment les différencier.

La déchirure musculaire : l'accident intervient au cours d'une contraction violente d'un muscle. La douleur, paralysante, est localisée à un point précis. Parfois, on entend un petit claquement au moment de l'accident. Le muscle touché gonfle rapidement et un œdème se forme. Chaque mouvement devient douloureux.

La rupture musculaire : les signes sont plus visibles. Il est quasiment impossible de poser la jambe par terre, tant la douleur est violente. L'œdème se forme plus rapidement, tout comme le bleu qui apparaît à l'endroit de la lésion.

Que faire juste après s'être claqué ?

Dès le moment où le claquage a lieu, il faut interrompre toute activité physique. Il est illusoire (et dangereux) de vouloir faire comme si de rien était.

Appliquez immédiatement du froid sur la lésion, avec une bombe de spray aérosol par exemple. Cela permet de diminuer l'ampleur de l'hématome. Pour que l'application soit efficace, un givre blanc doit recouvrir la zone touchée. Attention, la bombe de froid doit être utilisée à environ 30 cm de la jambe ou du bras.

Juste après cette opération, faites-vous un strapping. Cette deuxième étape est essentielle. Sans elle, vous aurez un gros oedème à l'endroit du muscle. La bande doit bien vous serrer, afin de freiner le saignement interne.

Enfin, aidez-vous de béquilles pour vous déplacer, au moins pendant 2 jours, pour éviter de poser la jambe souffrante au sol.

La durée de l'immobilisation

La durée d'immobilisation varie selon la gravité du claquage et surtout selon le muscle touché. Par exemple, une déchirure au mollet nécessite une période de cicatrisation plus longue qu'à la cuisse. Il faut compter 7 semaines pour la première, moitié moins pour la seconde.

S'il fallait établir une moyenne, retenez qu'une déchirure musculaire entraîne une immobilisation de 3 à 4 semaines, tandis qu'il faut compter le double pour une rupture.

En cas de récidive ou en cas d'échec de la ponction de l'hématome, une opération chirurgicale s'impose. Là encore, la durée de repos doit être de 3 semaines minimum.

Soins et séances de kiné

Le repos doit être total pendant 1 mois minimum. Pendant ce temps-là, des soins doivent être prodigués pour éviter une infection au niveau de l'hématome et pour favoriser la cicatrisation de la lésion.

Dans l'idéal, il faudrait appliquer une poche de glace sur la blessure 3 fois par jour pendant 20 minutes. Posez un linge humide sur la peau, pour ne pas que le froid soit directement au contact de la déchirure.

Il est conseillé de faire des séances chez le kiné. Des électrostimulations sont parfois pratiquées sur les muscles pour que la déchirure cicatrise au mieux. Les étirements doux sont aussi faits dans le même but.

Au quotidien, vous pouvez immobiliser votre jambe ou votre bras grâce à un strapping. Vous pourrez vous déplacer et exécuter tous vos gestes quasi normalement, sans douleur ni risque d'aggravation de la blessure.

Ce qu'il ne faut pas faire après un claquage

Pour éviter l'aggravation de la lésion et les risques de récidive, il y a quelques précautions à prendre :

Bien entendu, ne pas reprendre le sport avant la fin des 4 semaines de repos.

Ne pas utiliser de pommades chauffantes, de décontractants musculaires ou d'aspirine, qui provoquent des saignements. Pour calmer la douleur, il faut utiliser du froid ou des antalgiques.

Ne pas pratiquer de massage à l'endroit de la lésion, du moins pas dans les 15 jours qui suivent le claquage. Cela aggrave le traumatisme en torturant les fibres musculaires rompues.