Conseils à la pratique du foot


7 conseils pour prendre le ballon rond du bon côté

Le football est le sport le plus populaire au monde : le plus pratiqué bien sûr, mais aussi le plus regardé et le plus médiatisé. Nous en savons bien quelque chose en France avec nos "bleus" !

Oui, le foot est un spectacle et ses artistes - même amateurs - doivent se ménager.

Le foot, comme beaucoup de sports collectifs, fait appel à des qualités d'adresse, de vitesse, de détente, d'équilibre mais aussi à un sens tactique et à des gestes techniques. D'un point de vue humain, il permet d'apprendre le respect des partenaires, des adversaires et des arbitres, la vie en communauté et d'acquérir un esprit d'équipe et de solidarité.

1- Un sport pour tous quel que soit l'âge ?

Le football est accessible à tous y compris aux femmes. Il n'y a pas de limite d'âge inférieure pour commencer à pratiquer ce sport si le développement morphologique de l'enfant est normal.

  • Avant l'âge de 10-12 ans, pas de compétition cependant : privilégiez l'aspect « jeu ».
  • A partir de 12 ans, et pour la compétition, une visite médicale annuelle s'impose.
  • Les professionnels suivront de leur côté des programmes médicaux spécifiques.
  • A partir de 45-50 ans, la visite médicale annuelle doit être continuée car il s'agit d'un sport aux variations de rythme fréquentes qui peuvent parfois être mal supportées d'un point de vue cardiaque. D'autre part, les traumatismes ou incidents musculaires sont souvent plus graves et la récupération moins rapide. Surtout, un électrocardiogramme d'effort doit être effectué à 45 ans, afin d'éliminer toute souffrance cardiaque à l'effort.

2- Endurance et résistance : des qualités obligatoires au foot !

Le football fait appel à la fois à des qualités d'endurance et de résistance !

Contrairement aux sports d'endurance individuels (où l'on peut pratiquer seul et à son allure), le rythme de pratique du football est imposé par le jeu lui-même, pouvant conduire certains au-delà de leurs limites.

Endurance : il faut tenir toute la durée d'un match. Un joueur de champ senior parcourt de 5 à 7 km durant un match.

Résistance : les changements de rythme permanents se traduisent par des courses rapides et des accélérations répétitives, parfois sans temps de récupération.

Le travail d'endurance améliore les fonctions cardiaques et respiratoires. Les exercices de vitesse et les étirements quant à eux améliorent les fonctions musculaires. Encore faut-il bien s'entraîner… !

3- Un entraînement à plusieurs niveaux

La préparation au football nécessite un double entraînement.

Pour le footballeur amateur, il est nécessaire que cet entraînement soit progressif et régulier. Il doit être :

technique d'une part (passes, shoots, tirs au but…), foncier d'autre part car un joueur doit être capable de courir pendant près d'une heure et demie.

4- S'échauffer avant le match de foot !

Le football est un sport à risque du point de vue traumatologique.

Classiquement, on observe deux types de lésions : les claquages qui surviennent le plus souvent en début de partie par manque d'échauffement et les entorses de la cheville ou du genou qu'explique souvent une baisse de la vigilance dans la dernière demi-heure de jeu.

Limitons les dégâts ! Avant un match, il est nécessaire de s'échauffer :

  • d'un point de vue cardiovasculaire : petit footing de 10 à 15 minutes et non pas seulement quelques sautillements sur place, 
  • d'un point de vue locomoteur : étirements et assouplissements des grosses articulations, essentiellement des membres inférieurs, 
  • d'un point de vue technique : effectuer des shoots, des tirs au but, des passes en courant...

5- Pendant et après le match : s'hydrater, éviter les " coups de froid " et récupérer

A la mi-temps ou lors des arrêts de jeu, il faut prendre le temps de se réhydrater soit avec de l'eau pure, soit avec une boisson légèrement sucrée.

Corollaire de l'échauffement, la récupération permet la reconstitution des réserves énergétiques et hydriques, le paiement de la dette d'oxygène et l'élimination des toxines comme l'acide lactique.

Même si l'on est en juin, il ne faut pas oublier que dans notre pays, le football se pratique essentiellement durant la période hivernale : il faut débuter l'échauffement à l'intérieur et après les matchs penser à se couvrir rapidement, à quitter les vêtements humides dès que possible et à en passer des secs.

6- Au foot, il est important de bien s'équiper

Le port de protège-tibias obligatoire en compétition est recommandé même en dehors de celle-ci car il contribue à diminuer largement le nombre de fractures de la jambe.

Les chaussures doivent posséder des crampons adaptés au terrain sur lequel on joue.

Les gardiens de but porteront des gants et des shorts renforcés au niveau des hanches, ce qui amortira les chocs lors des « plongeons ».

7- Le foot oui, mais pourquoi ne pas compléter par un autre sport ?

Le football pratiqué de façon intensive peut entraîner des pathologies d'usure liées à la répétition d'un même geste.

Au niveau de la cheville, le problème naît souvent de la prise en étau d'un os du pied appelé astragale entre le tibia et le péroné. A chaque shoot, il subit de véritables coups de marteau qui finissent par abîmer le cartilage.

L'arthrose touche également les genoux et des phénomènes récurrents d'inflammation des muscles adducteurs à l'intérieur de la cuisse entraînent des douleurs, connues sous le nom de "pubalgies" par beaucoup de footballeurs.


Pour éviter de trop souffrir, il n'y a pas de miracles. Il faut bien s'échauffer avant l'effort et surtout ne pas s'enfermer dans une pratique gestuelle trop étroite. Bref, il faut élargir son goût du foot à d'autres types d'efforts : tennis, cyclisme, natation, gymnastique, musculation...

Mis à jour par Dr Philippe Presles

Créé initialement par Dr Philippe Presles